nal d’Aarberg, il jouera un rôle central afin d’assurer une infrastructure de formation pérenne pour nos associations profession- nelles et de poursuivre son développement. L’octroi du permis de construire et le pre- mier coup de pioche pour l’agrandissement du campus du CFA ont été l’un des temps forts de l’automne. Depuis lors, les travaux de construction ont bien avancé. BvM : Notre investissement dans la forma- tion professionnelle, avec les WorldSkills, nous a procuré beaucoup d’émotions en 2024. Nous félicitons le champion du monde des mécaniciens en machines agri- coles Cédric Lang et le vice-champion du monde de la construction métallique Julian Gemperli pour leurs magnifiques succès aux championnats du monde des métiers 2024 à Lyon ! PME : Je suis tout à fait d’accord. Un grand bravo aux jeunes professionnels pour leur performance fabuleuse ! Il faut se rappeler que lors des EuroSkills d’il y a deux ans, nous avions déjà un champion d’Europe de la technique agricole, et voici qu’aux WorldSkills 2024, nous fêtons un champion du monde et un vice-champion du monde ! On n’appréciera d’autant plus le succès in- croyable de ces champions si l’on compare la population de la Suisse à celle de pays concurrents comme la Chine et la Corée du Sud. Un grand merci aux entreprises forma- trices. Sans leur engagement, un tel résultat n’aurait pas été possible. Elles sont l’un des piliers de notre formation professionnelle. BvM : Dans le cadre de notre travail de lob- bying politique également, nous nous enga- geons pour la promotion de notre système dual de formation professionnelle extrême- ment précieux. Parallèlement, nous conti- nuons à nous investir en faveur de toutes les initiatives politiques visant à écarter les charges administratives supplémentaires et les coûts plus élevés pour nos entreprises, ainsi qu’à encourager la sécurité juridique et la prévisibilité. Nous nous investissons par exemple pour que le droit des normes et le Code des obligations ne soient pas détournés en faveur de conditions contrac- tuelles déloyales, pour que les prestations de garantie de toute nature soient équi- tables et, enfin, pour que les délais soient raisonnables. PME : L’année dernière, nous avons obtenu ensemble quelques résultats satisfaisants, Bernhard. En septembre, le Conseil natio- nal a refusé de faire basculer le délai de prescription pour les défauts de construc- tion à dix ans. Avec le groupe de base du second œuvre et techniques du bâtiment de l’association de branche « construc- tionsuisse », nous nous étions fortement opposés à ce projet. Nous avons également participé à la campagne couronnée de suc- cès contre l’initiative biodiversité. BvM : Et nous nous sommes récemment opposés à l’initiative radicale pour la res- ponsabilité environnementale. Nous avons contribué à son rejet dans les urnes. Bien entendu, en tant qu’association plutôt pe- tite, nous devons toujours nous associer à d’autres associations économiques et sec- torielles, en particulier l’Union suisse des arts et métiers, l’Union patronale suisse et les autres associations des métiers de la construction. Celles-ci fournissent un précieux travail de fond afin que nous puis- sions exercer une influence politique mal- gré nos ressources humaines très limitées. PME : L’année dernière, nous nous sommes également penchés intensivement sur les thèmes des critères ESG et de l’IA. Pour ce faire, nous avons proposé de nombreux webinaires et informations. Quels sont nos thèmes prioritaires cette année, Bernhard ? BvM : Nous restons agiles et flexibles et soutenons en particulier l’Union suisse des arts et métiers dans ses efforts pour endi- guer la bureaucratie nationale et internatio- nale. Nous continuons à travailler sur les thèmes de durabilité tels que les concepts de preuve pour la gouvernance environ- nementale et sociale, non pas pour ali- menter la bureaucratie étatique mais pour permettre aux entreprises de se conformer de manière pragmatique aux normes et exi- gences futures que le marché ou les clients leur imposent. L’engouement pour l’intelligence artificielle s’est certes quelque peu atténué, mais dans la pratique, les applications d’IA se développent très vite et sont déjà largement utilisées. Il ne faut pas sous-estimer les questions re- latives à la cybersécurité et à la succession d’entreprise. Nous avons récemment pu- blié de nouveaux dossiers thématiques sur notre site Internet. Ils ont été élaborés en collaboration avec des experts de l’Univer- sité de St-Gall et adaptés spécifiquement à la situation qui prévaut dans nos branches respectives. Nous aborderons également ces sujets dans nos bulletins d’information et nos revues spécialisées. PME : Pour finir, revenons brièvement sur la stratégie, Bernhard. Peux-tu nous parler des perspectives des principaux objectifs pour les années à venir ? BvM : Notre stratégie multidimensionnelle pour l’association, le centre de formation et les associations professionnelles vise à pro- mouvoir et renforcer le développement et la compétitivité des membres, des branches et de leurs collaborateurs. Il y aurait beau- coup d’éléments à citer qui figurent dans le document stratégique complet. Disons qu’il comprend essentiellement les trois points suivants : 1. Nous représentons les besoins et les in- térêts de nos membres sur le plan politique et associatif et entretenons un dialogue per- manent avec eux. 2. Nous donnons à nos associations profes- sionnelles les moyens de renforcer, d’entre- tenir et de moderniser leurs programmes efficaces pour la relève. 3. Nous entretenons activement un bon par- tenariat social afin de garantir un équilibre stable dans des branches attrayantes. Tra- vailler dans nos branches et nos entreprises doit être un motif de fierté et de satisfaction. PME : Merci, Bernhard, pour tes explica- tions. Dans cet esprit, nous continuerons à unir nos forces et à nous engager au maximum pour atteindre ces objectifs, afin d’aider nos entreprises membres à rester dynamiques et informées pour pouvoir re- lever les défis futurs. L’entretien à l’origine de ce rapport a été enregistré sous forme de vidéo et publié sur notre site Internet. Suivez ce lien pour accéder à la vidéo. AM Suisse | Rapport annuel 2024 5